Quelques principes

YOI NO KISIN

Concentration, volonté, détermination et promptitude doivent apparaître lorsque vous entrez sur le tatami et sur votre visage avant que le kata commence.

INYO SHINTAI

Actif et passif (c.-à-d. savoir si vous affectionnez l’attaque ou la défense).

Principe taoïste du « négatif-positif » équivalent du Yin-Tang chinois, présent en tout être et toute chose, de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Il y a, dans la réalité, jamais rien de tranché, tout est toujours interaction, et les forces dualistes ne sont pas confinées dans des compartiments étanches. L’union perpétuelle de l’une et de l’autre, leur mouvement, leur antagoniste même, créent la vie dans l’Univers. Yin et Yang sont les aspects mouvants d’une seule et même réalité et aucune force ne peut se concevoir sans l’autre. L’erreur, la folie de l’homme consiste à croire que tout est forcément toujours ou blanc ou noire, ou bien ou mal. L’Occidental a facilement tendance à cloisonner. La réalité est lus subtile et autrement plus dynamique. Toute vie est ainsi rythmé, et ce à tous les niveaux. Sur le plan de la nature humaine le Yin gouverne tout ce qui est instinct, émotion, intuition tout ce qui procède de la vie intérieur, alors que le Yang est intelligence et raison, et tut ce qui se tourne vers l’extérieur.

CHIKARA NO KYOJAKU

La force est dure et souple, le corps est tendu et détendu, la technique est lent et rapide, dans un kata de karaté toutes les techniques ne doivent pas être exécutées avec la même force, mais en fonction d’un sens et d’une sensation précise, ainsi que d’un rythme (bunkai) et du niveau de connaissance ou d’interprétation de ce kata. Il ne saurait donc y avoir ni la même force ni la même vitesse dans l’exécution d’un bout à l’autre.

WAZA NO KAN KYU

C’est l’unité physique (vitesse, vélocité, rythme) et mentale utiliser dans chaque mouvement d’un kata ou dans l’exécution des position. Relire le principe SHIN – GI – TAI à savoir ce qui procède du mental (SHIN), ce qui procède de la technique (GI), ce qui est apporté par le physique (TAI).

TAI NO SHINSHO KU

La qualité et la quantité de contraction et d’expansion requisent dans chacune des techniques.

KOKYU

Respiration énergétique profonde et abdominale, montant du HARA, manifestation de l’énergie interne en mouvement.

Le pratiquant de karaté respire selon le mode oriental, à savoir « avec le ventre ». Contrairement l’Occident, l’Extrême-Orient a toujours préféré la respiration ventrale intercostale, alors que dans cette dernière le diaphragme s’abaisse et se soulève régulièrement à l’intérieur de la cage thoracique au rythme de l’inspiration et de l’expiration, on cherche dans la respiration ventrale, à maintenir à l’inspiration comme à l’expiration le diaphragme dans la position la plus basse possible, la sensation est celle d’un refoulement vers le bas. En pratique, on respire comme l’enfant, sans que la poitrine ne subisse des changements de volume important comme le prône le culturisme. En respirant avec la poitrine et les épaules, le centre de gravité du corps a plutôt tendance à remonter (on utilise donc ce type de respiration en exécutant un appel pour un coup de pied sauté) tandis que, en refoulant la respiration vers le bas on accroît la stabilité et la force (pour « casser » une attaque adverse) Ce type de respiration permet une bonne concentration musculaire, focalisant à l’expiration la vague d’énergie mobilisé au point de contact ou d’impact s’il s’agit d’un coup frappé (atémi) avec l’adversaire (kime). Mais des variantes portent sur la proportion des temps d’inspiration et d’expiration, sur les degrés d’intensité de ces phases (respiration plus ou moins sonore). On distingue ainsi :

Jusoku – la respiration silencieuse, naturelle

Taisoku – la respiration sonore poussé, forcé, souvent suivie de rétention

Elle se divise elle-même en IBUKI (expiration forcé et sonore) et en NOGARE (inspiration forcé et sonore).

La concentration mentale est indispensable à la mobilisation de l’énergie par la respiration.

En SHITO KAI il est de mise d’utilisé le JUSOKU dans l’exécution des Katas.

CHAKUGAN

Focalisation convenable de l’attention et concentration dans l’action. Regardez la tâche, voir le but et la direction de la technique.

KIAI

Ki : esprit, volonté, force interne

Ai : unir

Le Kiai est un cri de combat, qui jaillit lors de la phase décisive dans l’application d’une technique, marquant chez celui qui l’émet l’unité de volonté de d’action, c’est aussi l’art de concentrer parfaitement toute son énergie physique et mentale sur un objet donné ou un adversaire, avec la détermination inébranlable de vouloir vaincre. Ce cri doit être explosif, venir du fond de soi et non du fond de la gorge. Il faut y mettre instantanément tout son KI, physiquement et mentalement en l’accompagnant d’un regard ferme et aigu. La tension à cet instant doit être totale et il ne doit plus y avoir place pour aucune hésitation, en criant, il faut expirer brièvement et en partie seulement, en contractant les muscles abdominaux, projetant avec force le HARA en avant.

Lors des IDO KIHON, le KIAI a tout sont importance. Ce sont les tous premiers pas dans l’entraînement de l’esprit de décision (Kime) et de la prise de conscience du HARA.

HYOSHI

La cadence, le rythme.

C’est une notion essentielle dans la manière de mener un combat pour arriver à la victoire. On peut définir HYOSHI comme une suite d’intervalles rythmiques constitués à la fois d’espace et de temps (l’espace étant une notion subjectives car dépendant du temps que l’adversaire peut mettre à le parcourir) qui séparent deux combattants. Le contrôle de la cadence du combat, qui permet d’entrer en harmonie avec le mouvement (ou l’intention de mouvement) de l’adversaire, mène à la victoire lorsque l’On reprend soudain l’initiative en créant brutalement une discordance dans cette harmonie, car cette discordance surprend l’autre et ne lui permet plus de réajuster la cadence à temps. L’adversaire se fige alors un instant dans ce vide rythmique, d’où l’image de « frapper après avoir gagné » ou de « casser le rythme et gagner ».

La pratique du Kata permet de comprendre son propre HYOSHI et celle des combats conventionnels permet de comprendre celui de l’autre, de s’y adapter et d’apprendre à le contrôler.

KIME

KIME est au centre de la notion d’efficacité : Il constitue l’ensemble des actons physiques et mentales qui interviennent simultanément dans la dernière phase d’un mouvement, un peu avant l’impact et maintenus un peu au-delà, et qui font pénétrer l’énergie développée par le coup dans la cible « c’est la phase réellement efficace d’une technique ». Il n’intervient que sur la dernière partie de la trajectoire de la masse qui frappe, main, poing ou pied, au moment ou toute la force du corps est toute entière concentrée dans cette masse lancée à grande vitesse « celle-ci est stoppé brusquement à l’impact et l’énergie cinétique est transformée en force frappante ». On peut donc appeler KIME la brève mais intense concentration d’énergie physique, augmentée d’un influx mental allant dans le même sens, lors du contact avec l’adversaire, que ce soit dans un mouvement d’attaque ou de défense. Il précède une décontraction totale.

ANTEI

Équilibre. Stabilité, force adéquate et énergie suffisante sont prioritaires lors de l’exécution technique en employant la position approprié et correcte pour chaque geste.

KEITAI NO HOJI

Employer chaque technique dans son endroit approprié. Le chemin moteur des bras n’est pas tout à fait le même lors d’un pivot à comparer à un déplacement en ligne droit.

ZANCHIN

Zanchin est la manifestation d’un mental libre, neutre, qui n’est fixé sur rien, donc capable de réagir dans l’instant à la première sollicitation, face à toute éventualité. Cet état de calme apparent est cependant vigilance (attention active), non état d’inactivité mentale. Cet état d’esprit simplement « éveillé » ne s’attendant à rien donc capable à tout, trouve également quantité d’expression dans la vie quotidienne.